La France est le pays où le poids de l’Etat dans l’économie est le plus élevé parmi les pays de l’OCDE. En effet la part des dépenses publiques dans le PIB français atteint… 65% en 2020 !
A titre de comparaison, ce taux était d’environ 62% dans l’ex URSS, c’est dire !
En d’autres mots, cela veut dire que 65% du PIB passe par les mains de l’Etat.
Très logiquement, la France est également championne du monde des prélèvements obligatoires, qui représentent 48% du PIB en 2019 (ce qui veut dire qu’il y a plus de dépenses que de recettes, d’où l’énorme dette de la France).
Ça ne s’arrête pas là, car la France est également 71e à l’indice de la liberté économique, derrière un pays comme l’Azerbaïdjan, bien connu pour être un des champions de la corruption, de la collusion entre pouvoir économique et pouvoir politique.
C’est dire le niveau lamentable des libertés économiques en France.
Malgré ce que l’on entend à longueur d’année de la part de nos politiques ou du peuple en général, à la radio, à la télévision, ou encore sur les réseaux sociaux, la France n’est pas un pays économiquement libéral, encore moins « ultra libéral », mais un pays socialiste voire communiste. Gorbatchev, ancien président de l’URSS, disait dans les années 90 que la France était le dernier pays communiste. Que diraient-ils en 2021 ?
Les CAUSES de ce socialisme à la française
L’idéologie des « Lumières » et la funeste Révolution Française qui s’en est suivie, a initié une philosophie : l’égalitarisme.
Cette idéologie a eu des conséquences sur le sociétal (sur la démocratie et le spirituel notamment, le marxisme étant un matérialisme) mais également, petit à petit dans l’économie du pays.
Marx a théorisé cette philosophie égalitariste et collectiviste dans le domaine de l’économie, dès le milieu du XIXe siècle avec de nombreux ouvrages, donc la « bible » des marxistes que fut le Capital en 1867.
La Révolution bolchevique en Russie dès 1917 accentue également l’influence marxiste en France dont l’apogée fut le règne du Front Populaire de Mai 1936 à Avril 1938.
Avec la victoire des « Alliés » en 1945 et la prise de pouvoir de De Gaulle (ou le coup d’état, à vous de choisir), les communistes sont aux anges. Effectivement, De Gaulle est proche des réseaux bolchéviques et subit de fortes pressions de la part de l’URSS.
Il ne tarda pas à leur donner ce qu’ils veulent : le pouvoir.
En effet, De Gaulle nomma 10 ministres socialistes ou communistes sur 22 dès 1945.
Le ver était dans le fruit.
La stratégie des socialistes et des communistes furent à ce moment là d’investir en masse la fonction publique. Ils avaient compris qu’en faisant de l’entrisme au sein même des instances de l’Etat ils pourraient modeler le pays à leur façon. Ils avaient raison.
Dès la fin des années 60, et plus particulièrement lors des années 70, de nombreux mouvements révolutionnaires émergent, notamment les maoïstes, les trotskistes, les hippies, etc.. réclamant tous encore plus d’égalitarisme, d’anti-racisme, d’immigration, de liberté sexuelle (à défaut de réclamer de la liberté économique…), quitte à réclamer même la liberté d’être pédophile (coucou Daniel Cohn Bendit, Jack Lang, Kouchner ou encore Matzneff. Bref la fine équipe du peuple élu).
Après la mort de De Gaulle en 1970, plusieurs villes communistes s’activent en nommant une rue, une place ou un boulevard en son honneur. Tout sauf un hasard.
François Mitterrand en 1981, malgré tous les crimes communistes commis en Russie ou en Chine notamment, autorise la nomination par Pierre Mauroy de 4 ministres communistes. De nombreux français décidèrent à ce moment là, de quitter la France (l’excellent entrepreneur et économiste français Charles Gave s’amuse régulièrement à le rappeler). C’est le début d’une énorme fuite des cerveaux, dont une grande part d’entrepreneurs, vers l’étranger. Avec les conséquences économiques que nous allons analyser dans la suite de cet article.
Les conséquences sur l’économie française
Comme le dit Philippe Nemo (expert en philosophie politique) dans son excellent livre « La France aveuglée par le socialisme » en 2011, la France est dirigée par une double oligarchie au pouvoir, les Hauts Fonctionnaires et les syndicats.
«Les décisions du parlement et du gouvernement ne sont exutoires que si elles ont trouvé grâce aux yeux de ces groupes privés et minoritaires».
Les fonctionnaires et autres personnes payées par le contribuable représentent non pas 20% comme on l’entend couramment (ce qui est déjà énorme) mais 30%, car les chiffres officiels des fonctionnaires en France sont tronqués. Ils ne prennent pas en compte les personnes payés par des fonds publiques et ayant un statut similaire à un fonctionnaire.
Ils ne sont pas 5,6 millions mais plus de 7 millions. Ce chiffre est en évolution d’environ 50% depuis 40 ans. C’est 70% de plus qu’en Allemagne (malgré le fait qu’ils soient 20% de plus en population).
Cette situation est intenable, plus il y a de dépenses publiques, plus les fonctionnaires veulent de l’argent public et donc plus de fonctionnaire, c’est un cycle sans fin (jusqu’à la faillite de la France ?). De plus, la « crise sanitaire » que nous connaissons depuis Mars 2020 nous as montré que de fortes dépenses publiques dans la santé (13% du PIB, dans le top 3 mondial) ne nous protègent absolument pas d’une épidémie (si on peut appeler ça une épidémie) et ne garanti absolument pas un système de santé qualitatif, loin de là (voir côte à côte le classement des pays avec le meilleur système de santé, et leur dépenses de santé en % du PIB, vous serez surpris).
Existe-il un lien entre fortes dépenses publiques/prélèvements obligatoires, baisse de la croissance, hausse du chômage et de la pauvreté ? C’est ce que nous allons voir.
Lien entre dépenses publiques, impôts et croissance
Pour prouver un lien négatif entre le poids de l’Etat dans l’économie et la croissance, nous allons voir de plus près deux exemples, la France et la Grande Bretagne.
Concernant la France
Lien entre dépenses publiques et croissance, en France depuis 1960

Nous voyons que les dépenses publiques ne cessent d’augmenter depuis 60 ans, que ce soit avec la gauche ou « la droite » au pouvoir (qu’il est important de qualifier de fausse droite socialiste et progressiste).
Nous sommes passé de 49% en 1995 à 57% en 2012, sous Chirac et Sarkozy. Quand bien même ces taux étaient déjà très élevés avant qu’ils n’arrivent au pouvoir…
Comme nous le voyons dans ce graphique, chaque augmentation du poids de l’Etat (les dépenses publiques) s’accompagne d’une baisse de la croissance.
Concernant l’évolution des impôts, la courbe est très similaire.
Evolution des prélèvements obligatoires et de la croissance, depuis 1960.

Evolution du taux de prélèvement obligatoire en France depuis 1960.

En d’autres termes, nous payons 55% d’impôts de plus qu’en 1960. Pour quel résultat ?
Lien entre dépenses publiques et prélèvements obligatoires en France, depuis 1960.
Selon les études de l’INSEE le taux d’imposition en France (hors cotisations sociales imputées et crédits d’impôts) :
- entre 1981 et 1995 (14 ans), sous Mitterrand, est passé de 39,8% à 42,1% (+2,3%)
- entre 1995 et 2007 (12 ans), sous Chirac, est passé de 42,1% à 42,3% (+0.2%), avec une pointe à 44% en 1999 et un taux très souvent supérieur à Mitterrand tous le long de son mandat.
- entre 2007 et 2012 (5 ans), sous Sarkozy, est passé de 42,3% à 43,9% (+1,6%), encore pire que sous Mitterrand et Chirac, en moins de temps.
Un président libéral aurait baissé ces impôts au lieu de les augmenter.
Même sous Hollande, les prélèvements obligatoires n’ont augmenté que de 1,4%, pour s’établir à 45,3%.
Il faut rajouter à ces chiffres environ 3% d’impôts correspondant aux cotisations sociales imputées et les crédits d’impôts pour avoir le chiffre global des prélèvements obligatoires (48,3% en 2017).
Macron continue les délires socialistes car nous étions à 48,4% d’imposition un an après son élection, et rien ou presque n’est fait pour inverser la courbe. Et ce n’est pas les plans de relance keynésienne depuis mi 2020 qui vont arranger les choses !
Nous avons d’ailleurs vu le retour d’un Commissaire au Plan en la personne de François Bayrou ! Un sketch ! On se croirait de retour en URSS.
Ce n’est pas comme s’il n’y avait jamais eu dans l’histoire un plan de relance keynésien qui avait fonctionné plus de 3 ans (comme l’explique Daniel Louvel dans son livre « Réussir la relance économique : la découverte qui apporte l’espoir » en 2020).
Ce n’est donc pas avec les solutions socialistes, que continuent de mettre en place Macron et ses pantins, que nous allons retrouver de la croissance, de l’emplois et que nous allons pouvoir commencer à inverser la courbe de la dette (qui est passé de 100 à plus de 120% en 1 an de début 2020 à début 2021)
Sur la base de la répartition des revenus des ménages, les 10% des foyers les plus riches acquittent 70% de l’impôt sur le revenu, et selon l’iFRAP, 52% de tous les impôts directs, soit 130 des 250 milliards d’euros de 2017.
La fiscalité française c’est un peu comme la devise olympique: «Citius, Altius, Fortius», soit «plus vite, plus haut, plus fort».
Concernant la Grande Bretagne
Évolution de la croissance en Grande Bretagne selon les élections politiques (« Travaillistes » (socialistes) ou « Conservateurs » (libéraux en économie).)

La courbe en rouge représente le ratio du secteur privé/publique dans l’économie.
Cette courbe augmente quand c’est les socialistes au pouvoir, car ils nationalisent des entreprises, et la courbe baisse quand ce sont des libéraux car ils privatisent.
Vous voyez donc que dès que les socialistes arrivent au pouvoir, la croissance est en chute libre un ou 2 ans après (le temps que les réformes fassent effet), et quand les conservateurs reviennent au pouvoir, baissent donc le poids de l’Etat dans l’économie, la croissance repart en forte hausse. Nous voyons que comme en France, il y a un lien entre hausse des dépenses publiques et baisse de la croissance.
De fortes dépenses publiques et une forte imposition entrainent Automatiquement une baisse de la croissance : c’est mathematique !
Denis Louvel dans son dernier livre « Réussir la relance économique : la découverte qui apporte l’espoir » nous partage une de ses découvertes : après avoir analysé les données de la Banque Mondiale concernant 58 pays (soit 93% de l’économie mondiale), il affirme qu’il y a une corrélation fortement positive entre forts prélèvements obligatoires et faible croissance.
Avec des données de 2010, 2011, et 2012 :

En 2019 :

Il n’y a aucun hasard, c’est automatique, mathématique, le socialisme, l’étatisme, le communisme, le marxisme, appelez le comme vous voulez, amène à une baisse de la croissance.
Mais quels seraient les autres impacts sur la vie des citoyens ?
Lien entre poids de l’Etat dans l’économie et chômage
Après avoir vu la corrélation positive entre le poids de l’Etat dans l’économie (plus de dépenses publiques et plus d’impôts), et la baisse de la croissance, nous allons voir les répercutions de cette faible croissance.
Evolution du taux de dépenses publiques et le taux de chômage en France.

Nous voyons que la courbe est quasiment strictement identique, avec une aggravation après la crise de 2008. Il y a donc clairement un lien avec le chômage que bon nombre de nos citoyens subissent (plus de 10%).
Ci-dessous, nous voyons également qu’une forte évolution de l’emploi dans le secteur public entraîne une faible évolution de l’emploi dans le secteur privé.

Pour la Grande Bretagne, le lien se vérifie également et permet d’en tirer des conclusions.

Les conservateurs britanniques ont, à partir de 2009, viré 1 million de fonctionnaires (passant de 6.4 millions à 5.4 millions en quelques années). Les emplois du secteur privé sont dans le même temps passé de 21.5 millions à 24.5 millions pendant la même période, soit 3 fois plus.
Charles Gave, de l’Institut des Libertés n’hésite pas à dire que pour chaque fonctionnaire en moins, trois emplois sont créés par le secteur privé.
Lien entre dépenses publiques, revenus et pauvreté

Dans ce graphique, nous voyons que dans les pays les plus libéraux, le revenu annuel par habitants pour les 10% les plus pauvres est bien plus élevé que dans les pays ou le poids de l’Etat dans l’économie est élevé (comme la France).

Même corrélation pour les revenus de l’ensemble des habitants.
Lien entre rentabilité des entreprises et chômage


En économie il a été démontré à de multiples reprises que si les petites et moyennes entreprises avaient une bonne rentabilité, le chômage baissait automatiquement dans l’année qui suit (la majorité de la croissance se fait avec les TPE/PME).
En d’autres termes pour faire baisser le chômage en France il faudrait baisser drastiquement les charges sur les entreprises (environ 30% supérieures aux autres entreprises européennes, voir ci-dessus).
Aux USA, Trump s’est attelé dès le premier jour de son investiture a faire baisser les charges sur les entreprises (mais aussi à alléger le code du travail pour donner plus de flexibilité), a baisser les impôts des ménages, et les résultats ont été très rapide. Des entreprises ont relocalisées leurs usines aux USA et le chômage a atteint le plein emplois. La pauvreté avait reculé, en 2018, de 1,5 million de personne aux USA après l’élection de Trump et l’effet de ses mesures éclairs.
Conclusion
Mais alors, en sachant tout cela, pourquoi nos dirigeants ne mettent pas en place des mesures libérales qui ont montrées leur efficacité partout dans le monde ? (comme à Hong Kong, au Singapour, en Nouvelle Zélande, en Suède, au Canada, ou encore en Australie pour ne citer qu’eux).
Comme je l’ai dis plus haut, la France est dirigée par une double oligarchie, les Hauts Fonctionnaires et les syndicats, qui ont tout intérêt à ce que ce système persiste (que certains, comme Charles Gave, appellent le capitalisme de connivence).
Vu que nous vivons en démocratie, pour ces personnes, il faut des pauvres, des chômeurs, c’est leur fond de commerce et leur existence politique et financière.
Plus l’Etat providence a de poids, plus les gens qui vivent de l’Etat vont continuer de voter pour eux, et plus ils vont réclamer de fonctionnaire pour faire fonctionner ce système.
C’est bien connu, le socialisme vous veut du bien. Il y a le mot social dedans donc automatiquement…
C’est malheureusement ce que pense énormément de nos concitoyens, de la pseudo droite comme de gauche. J’espère que ce n’est pas ou plus le cas pour vous après cette lecture.
Avec la crise économique due au covid-19, la France devra d’autant plus s’appuyer sur ces chiffres et sur ce qui fonctionne ailleurs au lieu de s’empêtrer dans ses idéologies mortifères.
En 2020, la récession fut de 8,3%. Il est plus qu’urgent de faire preuve de pédagogie envers nos concitoyens, d’expliquer pourquoi il est nécessaire de mettre en place des mesures libérales pour relancer la croissance (tout en faisant attention à garder notre souveraineté et notre identité), afin de pouvoir baisser le chômage, limiter la dette et même la rembourser. Car oui, la seule possibilité de rembourser une dette est de créer de la valeur ajoutée.
Un peu de courage politique messieurs nos gouvernants !
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Sources
Tableau de l’économie française de l’INSEE : https://www.insee.fr/fr/statistiques/3676764?sommaire=3696937
Qu’est ce que le libéralisme ? : https://institutdeslibertes.org/quest-que-le-liberalisme/
Lire la presse est dangereux pour votre santé : https://institutdeslibertes.org/lire-la-presse-est-dangereux-pour-votre-sante-financiere/
De Mitterrand à Hollande, le nombre de fonctionnaires a augmenté de 40% : https://www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/dessous-chiffres/2019/01/29/29006-20190129ARTFIG00167-la-constante-progression-du-nombre-de-fonctionnaires-depuis-1981.php
Fonctionnaires : les chiffres qui tuent : https://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-nouailhac/fonctionnaires-les-chiffres-qui-tuent-18-11-2014-1881987_2428.php
Impôt sur le revenu : 10% des foyers fiscaux concentrent 70% des recettes : https://www.lefigaro.fr/impots/2017/08/03/05003-20170803ARTFIG00145-impot-sur-le-revenu-10-des-menages-concentrent-70-des-recettes.php
La France a 3 millions de fonctionnaires de plus que l’Allemagne ! : https://fr.irefeurope.org/Publications/Les-chiffres-cles/La-France-a-3-millions-de-fonctionnaires-de-plus-que-l-Allemagne
Livre de Denis Louvel dans son dernier livre « Réussir la relance économique : la découverte qui apporte l’espoir »
Charles GAVE : le capitalisme de copinage tue notre économie :
Séries de vidéo de l’Institut des Libertés :
Un avis sur “L’enfer fiscal et l’étatisme français favorisent décroissance et pauvreté.”